Il s’agit d’une construction verticale portant des décors sculptés et/ou peints à l’arrière ou en surplomb de la table d’autel d’une église. Son nom vient du latin retro tabula ( derrière l’autel). En parlant d’un retable italien, on pourra trouver le terme de pala (ou pala d’altare).
Il existe une grande diversité dans les types de retables. D’abord, on trouve une grande variété dans les matériaux utilisés. En effet on trouve des retables :
- en métal

- en émail

- en ivoire ou en os
Retable de Poissy, Vers 1400, Os et marqueterie, 276×236 cm, Paris, Musée du Louvre - en pierre

- en bois

Les retables présentent aussi une grande diversité de formes :
- il peut se présenter sous la forme d’un panneau unique : c’est le cas de…,de…? on va voir ceux qui suivent…! Eh bien, du retable de la Mise au tombeau du Caravage.

- de plusieurs panneaux : deux (diptyque) , trois (triptyque, le plus courant) jusqu’à un nombre important de panneaux (polyptyque). Ces panneaux peuvent être fixes ou bien mobiles.

- Le retable peut associer peinture et sculpture

- La structure du retable peut s’agrémenter de niches, colonnes, pilastres, dais, pinacles etc…

L’origine du retable vient sans doute de l’antependium (oui, oui, je vous vois venir : c’est quoi ça un antémachin ?), un élément décoratif, généralement rectangulaire, placé devant l’autel. Le retable se développe à partir du XIII siècle, sans doute à cause de changements dans la liturgie et devient jusqu’au XVIIIe siècle le type principal de peinture religieuse avec les fresques.
Son rôle est avant tout un rôle d’éducation. C’est si important que de nombreux théologiens ont donné des consignes pour l’élaboration de l’iconographie des retables. Ils enseignent aux fidèles la vie du Christ, de la Vierge et des saints pour qu’ils cherchent à l’imiter.
Pour résumer, un retable est une œuvre que l’on trouve obligatoirement dans une église. Car méfiance… si un retable peut être un polyptyque , un polyptyque n’est pas forcément un retable …

Encore merci à mon chéri pour ses photos